2021-

Norrsken (Stockholm, 2022)

La série photographique "Norrsken" (Lumière boréale) a été créé à Stockholm en 2022. Dans l'ambiance étrange d'un crépuscule nordique, la collection de navires historiques du Musée naval est soudainement apparue quelque peu menaçante. Selon le point de vue, l'éclairage artificiel avec des tubes de néon crée des formes et des volumes anguleux, leur spatialité contredit les objets exposés et leur agencement. Je me suis de plus en plus concentré sur ces luminaires, qui au début étaient à peine perceptibles, mais qui donnaient maintenant à la salle de nouvelles formes, de nouveaux volumes et un nouveau rythme. Des photographies précises qui jouent avec la profondeur de champ modifient la perception du concept original d'exposition historique. Les maquettes de bateaux, mâts et cordages sont désormais devenus des constructions qui semblent relier les tubes néons.

La coloration bleue des photographies change la perspective du spectateur. Les images montrent maintenant une image différente de la réalité, une image qui n'est normalement pas perçue par le spectateur. Notre regard es désormais modifié. Un rectangle blanc qui a été découpé nous introduit dans l'image, mais nous emmène finalement dans la planéité. On se demande ce qui est invisible, ce qui nous est caché et pourquoi.

Sommereis (2021)

Sommereis, en français : de la glace d'été, est la première oeuvre crée après un an et demi de pandémie de Covid19.



2018-2020

Turning Point (2020)

"Turning Point" de Tristan Rain sont des photographies qui ont été réalisés par une caméra qui effectuait une rotation autour de son propre axe. Elle photographiait un salon moderne dans une prise-de-vue avec une exposition prolongée. Les images ressemblent à un tourbillon de lumière et montrent des compositions surprenantes d'un grand dynamisme. Crée durant la première semaine du confinement de la population (épidémie du Coronavirus chinois) dans un Paris vide, silencieux, inactif. Chacun tourne dans son appartement, se réinvente son environnement, s’occupe de soi-même, affronte parfois une ennuie inconnu qui libère chez tant de gens une nouvelle créativité. Le monde change radicalement, et ça commence chez chacun…

Screening (2018)



2013-2018

Minor Step (2018)

Les photographies "Minor Step" ont été créées en mai 2018 à partir de photographies manipulées de projections de films amateurs historiques du métro parisien. Ce sont des images de ce que l'on peut voir, reconnaitre, mais aussi de ce que l'on ne peut que deviner et ce qui restera invisible. Le titre de ces œuvres indique une référence à la musique.

Brouillemitch (2018)

Un homage au travail chronophotographic d'Eadweard Muybridge

Bougeotte (2018)

Please don't get up (2017)

Un homage au pianiste Artur Rubinstein

Canadian Window (2016)

Ces compositions photographiques ne sont pas réalisées avec un appareil photo professionnel, mais avec un qui a permit la production virtuelle de millions de mauvaises photographies faites par des amateurs durant ces dernières années : un téléphone mobile. Les images semblent abstraites, mais nous croyons reconnaître des objets. En fait, ce sont des photos de petits morceaux de matières divers, de bouts de saleté, de poussière, d'aluminium et de papier dans une construction de fenêtre, et qui ont pu être être photographiés à travers des fissures et des crevasses. On y découvre des objets sans valeur qui se trouvent dans un lieu presque invisible d'une très élégante et prestigieuse maison de ville de Paris et semblent mener une vie qui leur est propre.

Swedish Night (Hässelby-Terrace) (Stockholm, 2015)

Cette série de photographies à la limite du visible rappelle les peintures de 1995 "Portraits latentes". L'œil du spectateur doit s'habituer à la faible luminosité et le manque de contrastes de ces œuvres. Après avoir habitué&s ses yeux il semble distinguer des paysages. Mais il reconnaît également des structures textiles et il se demande ce que montre réellement ces photographies et quelle est l’échelle : est-ce que ce sont des paysages scandinaves? Ou des miniatures? Ces images montrent en effet des tissus qui ont été photographiés avec de longues expositions au cours d'une nuit d'été en Suède.

Transparences IV (2014)

"Transparences IV" représentent le quatrième chapitre de la série Transparence. Les photographies ont été prises à travers des verres et de vitrines. Un positionnement précis de la caméra a permis la création de compositions complexes avec un accent sur la verticale. Moins complexe que la série I et II, mais plus dense que le groupe de Londres "Transparences III", ces œuvres ont été réalisées au Louvre à Paris dans le département de l'art islamique.

Les Bandes du Port (Granville, 2014)

« Les bandes du Port » ont été réalisés en 2014 à Granville (Normandie). Ce sont des photographies coloriés de déchets de navires qui étaient disposés dans le port de Granville. Un œil attentif trouve des compositions et l'espace entre les bandes synthétiques superposées multiples crée des lieux de tension insoupçonnés.

Anaphore B&W (2013)

Anaphore (2013)

La série "Anaphore" a été créé durant l'été et l'automne 2013. La caméra a suivi un déplacement préparé et a effectué des prises de vue à longue exposition sur certaines parties de son trajectoire autour d'un objet de la vie. Il s'agit de réflexions et de questionnements par rapport au temps, à l'espace, au mouvement et à la transformation, la multiplicité du regard.
Une Anaphore en poésie et en rhétorique est la reprise ou répétition d'un mot ou d'une série de mots au début des phrases.



2007-2012

Réjouissances (2013)

"Réjouissances" a créé en avril et mai 2013. Composé d'une série d'enregistrements photographiques des séquences de films qui, après avoir subi une compression extrême, ont été projetés dans le coin d'une pièce. Ces images en mouvement et en constante évolution inclut un facteur temps. l'espace et les figures semblent incompréhensibles, leur lisibilité s'effondre et des structures parasites dominent, ce qui se traduit dans des compositions qui sont dominés par les caractéristiques (et les limites) des médias numériques.
Dans ces compositions non figuratives ici et là apparaissent des fragments des visages et de corps. Des personnes célèbrent, se réjouissent, s'amusent. Mais le spectateur ne connaît pas le contexte de ces éclats de joie et ces gestes semblent vides et sans signification, ils se dissolvent dans le néant.

Ostentation (2013)

"Ostentation" ont été créées en Avril et Mai 2013. "Ostentation" sont des images de l'expression de soi dans un monde égoïste et hyperconcurrenciel. Il y a des photos de personnes qui se mettent au centre, qui attirent l'attention sur eux. Ils restent sans communication, anonyme et inconnu du spectateur. Comme images des médias numériques, ils sont perturbés par des structures de pixels, érodés, mutilés.

Way out (2013)

"Way Out" a été créée en 2013 en même temps que le groupe "Street Scenes» et utilise des images historiques du premier métro de Paris en 1900. Ce sont des images animées d'un nouvel espace de vie en sous-sol. Ce sont des images dynamiques de mouvement qui fusionnent pour former des images nouvelles. Ils montrent les endroits d'un nouveau dynamisme : des wagons de métro, des escaliers du métro et des sorties du métro. Un nouveau site a été découvert dans le métro, une nouvelle façon d'apprendre à se déplacer, un nouveau taux a été connu. Et certainement aussi de l'angoisse.

Street Scenes (2013)

Similaires de la série "Empire Film Stills" ces œuvres résultent de projections de films historiques qui ont été photographié avec des temps d'exposition prolongés. Ce sont des images énigmatiques de superpositions d'images et de mouvements décomposés de scènes de rue d'une époque résolue. Mouvement, vitesse, flou, superpositions et transparences donnent à voir des images mystérieuses d'un quotidien du passé.

Transparences III (London, 2012)

«British Transparencies" ont été créés en juillet 2012 à Londres. C'est la dernière partie de la série Transparences, un cycle qui a commencé en 2005 à Paris et à Berlin (voir «Transparences»). Ces œuvres ont un format un peu plus commun et semblent moins complexes, plus froides, plus concentrés.

Around the Corner (2012)

"Around the Corner" a été créé en 2010-13. Composé d'une série d'enregistrements photographiques des séquences de films qui, après avoir subi une compression extrême, ont été projetés dans le coin d'une pièce. Ces images en mouvement et en constante évolution inclut un facteur temps. l'espace et les figures semblent incompréhensibles, leur lisibilité s'effondre et des structures parasites dominent, ce qui se traduit dans des compositions qui sont dominés par les caractéristiques (et les limites) des médias numériques.

It's just a Dog (Triptych) (2012)

"It's just a Dog" est un dyptyque photographique de l'année 2012.

Containment (2011)

"Containment" sont des photographies sous-marines colorés de méduses flottant. Elles datent de l'année 2011. Ce sont des compositions mystérieuses où l'espace et le temps sont des influences décisives.

Quatre Paysages (2010)

Les quatre photographies "Quatre Paysages" ont été prises dans pendant l'hiver 2010/2011 dans un parc parisien. Réalisés avec un téléphone portable très ancien, les photographies sont marqués par une pixellisation extrême, qui interroge la tradition de la peinture de paysages, notemment des visions impressionistes et des conceptions du groupe Die Brücke.

A Majority of One (2010)

L'ensemble photographique "A Majority of One" date de 2010 et est composé d'images traités et transformés numériquement et photographies d'après projection. Il s'agit de séquences d'un film amateur érotique en HD montrant des scènes de plage. L'espace et les figures paraissent irrationneles et sont proche du méconnaissable. La nature du médium numérique est devenu l'élément central dans la conception de l'oeuvre.

Trance in Scandinavia (Stockholm, 2009-2010)

Le diptyque photographique "Trance" date de 2010. Ce sont des images de projection sur des surfaces structurées. Comme matériel de départ ont servis de courtes scènes montrant une danseuse dans un clip-vidéo suédois. Les images ont été retravaillées, coloriées, très agrandies, puis réduits et projetées pour l'appareil photographique.

Hunt down (2009)

L'ensemble photographique "Hunt down" date de 2009 et est composé d'images traitées et transformées numériquement et photographies d'après projection. Il s'agit de plans de films noirs hollywoodiens des années 50. L'espace et les figures paraissent contradictoires et sont proche du méconnaissable. La nature du médium numérique est devenu l'élément central dans la conception de l'oeuvre.

Empereurs (2009)

«Empereurs» sont des photographies de têtes d'empereurs romains à travers du verre. Elles ont été créées en 2009.

Pirates (2007)

La série "Pirates" date de 2007. Ce sont des compositions photographiques très marqués par des réflexions sur l'image cinématographique et son développement à travers l'histoire des projections et du cinéma. Il s'agit de photographies qui montrent des plans et courtes séquences de films de pirates commerciaux des années 1980 destinés à un public d'adolescents. Les prises de vue ont été effectués sur des projections de ces films numérisés et compressés que l'on trouve sur internet. Elles étaient ensuite soumises à une série de compressions extremes qui ont transformé l'image en une construction d'un grande complexité dans lesquelles les personnages et décors du films se trouvent encodé(codéifié?). Les temps d'expositions ont été suffissement prolongés pour permettre la superposition de toute la séquence sur une même image : l'élément du temps de l'image en mouvement est donc essentielle. Les idées traités dans ce travail incluent l'exploitation de l'image commerciale, le film piraté dans le monde ultra-commercialisé, le transfer d'oeuvres d'artiste en artiste dans l'histoire de l'art (p.Ex. Marcel Duchamp, Giacomo Balla et Gerhard Richter par rapport aux chronophotographies de Marey). Selon le regard, le format et la distance du spectateur les elements figuratifs semblent redevinir le visible, les constellations abstraites fascinantes et mystérieuses.


2006-2007

Portraits (2006-2008)

L'oeuvre photographique «Le Mystère d'Ariane» date d'août 2006 et fait partie d'une série de portraits (Saree-Triptyque, Crimée-Diptyque, ...). Les thèmes de ces oeuvres sont ceux de la limite du reconnaissable après une compression poussée à l'extrême de la photographie. La réduction de la palette et ce qu'il en résulte, en référence au nu de Man Ray et son travail sur la solarisation, puis les labyrinthes et les extractions de zones devenues incompréhensibles (construction de zones blanches), questionnent sur les trajets d’une vie ; le fil d'Ariane...

Sabotage / Le Regard dévoré (2007)

La série de photographies "Sabotage (Le regard dévoré)" (2007) est un travail de transformation d'images numériques re-photographiés à plusieurs reprises d'une projection grand format d'images d'un écran d'ordinateur. Des structures et déformations apparaissent et se renforcent à chaque étappe et l'image devient de plus en plus illisible, parasité et transformé par les structures qui sont propres à sa nature digitale. Comme matériel de base a servi une sélection de prises de vue de jeunes femmes asiatiques dans une soirée bukkake festive, une tradition sexuelle japonaise initialement humiliante qui a ses origines dans la punition publique de la femme infidèle. La transformation de rites, d'habitudes, de valeurs et de traditions, mais aussi de l'image offert au spectateur est multiplié dans ce travail assez conceptuel.

Purgatoire / Crime Scene (2007)

Dans l'oeuvre photographique «Purgatoire (Crime scene)» le spéctateur est confronté à une scène d'accident dans un décor de destruction et de misère. Une scène d'horreur urbaine en quelque sorte qui reflète le danger de souffrance et de mort que représente l'homme pour l'homme. On y voit un montage forcé de deux images conflictuelles qui créent par leur rencontre une nouvelle donnée, une nouvelle réalité. L'oeuvre date de 2007.

Torching (2006)

Les photographies "Torching" ont été créées en mai et juin 2006 à Paris, d'après d'esquisses d'idée effectués à Naples. Il s'agit de prises de vues d’une fresque pompéienne qui représente un défilé de personnes lors d’un enterrement. Les prises de vues ont été effectuées au travers de vitres et devant une fenêtre qui ouvre l'espace vers l'extérieur. Plusieurs plans fusionnent : le défilé des personnages peints, le défilement des visiteurs du musée, l'espace derrière eux, la fenêtre qui ne donne pas à voir, la silhouette de l'artiste qui se reflète. Les frontières sont brouillées ; réalité, illusion, souvenirs, disparitions.


2003-2005

Underwater (Leipzig, 2005)

L'ensemble de stèles photographiques „Underwater“ a été crée durant l'été 2005 à Leipzig. Il s'agit de photographies sous-marine de lions de mer qui se mélangent visuellement avec des courants d'eau, de bulles d'air et d'ombres, de couleurs et de réflexions dans l'eau. Par la déformation de l'image coloriée l'ensemble se transforme en une composition quasiment abstraite et difficilement compréhensible. Ces oeuvres photographiques ont ont pris la forme de stèles qui influencent et interrogent notre perception, de l'oeuvre d'art d'un côté, mais aussi de notre perception de „la réalité“ et de la nature de l'autre côté.

Transparences II (Paris, London, Berlin, 2005)

Cet ensemble de photographies date du printemps 2003 à l’été 2005 et est issu du travail sur les triptyques „Transparences“. Les prises-de-vues ont été effectuées dans les galeries de l’antiquité grécque au Musée du Louvre. De formats hauts et étroits, ces œuvres semblent exclure la personne qui les regarde et la vision paraît comprimé dans une bande qui ne peut qu’être un extrait. Les stèles „Transparences/Stèles“ traitent des questions de la matière, de l’espace et de l’illusion. Ce qui nous a été transmis à travers l’histoire (figurines de terre) rencontre le contemporain (vitrines de présentation), ainsi que de l’interpréation de l’antiquité (façades néoclassicistes, plafonds baroques). Il y a de la confrontation : intèrieur/extérieur, espace/volume/corps, matière morte/corps des visiteurs, lumière/reflets. Le model du corps est un espace dans l’espace, multiplié par des réflets, des interpénétrations, des superpositions, des fusions. Chaque aspect relativise et transforme l’autre. C’est l’œil qui doit choisir et chaque regardeur regarde selon ses priorités. Il s’agit en outre d’un travail avec les moyens qui sont spécifiques à la photographie numérique : netteté/flou, structure des pixels, traitement digital, planétié/profondeur, proximité/distance du regardeur de l’œuvre, description de l’espace/abstraction, illusion/dissolution de l’image. La figure humaine est en mouvement dans ces images, de passage, elle se trouve à des positions spécifiques, elle est incomplète, partiellement caché, indirecte (reflets). Sa présence nous rappelle son existence sur-le-champ, sa brièveté et l‘exeptionnalité de sa présence et de sa perception (tout en marchant) des pièces exposées dans le musée. La question d’après la perception du temps et d‘après l’interprétation du regardeur-consommateur contemporain est posé dans ces œuvres.

Cénotaphe (2005)

Cénotaphe du grec κενοτάφιον (kénotaphio) formé de κενός vide + τάφος tombeau. Littéralement, tombeau vide généralement érigé à la mémoire d'un mort célèbre, soit enterré ailleurs soit n’ayant pas pu recevoir de sépulture. On en retrouve en Egypte, en Grèce et en Italie et ils datent de l’Antiquité.

Empires (2004)

Les photographies de grand format "Empires" (au pluriel) ont été prises dans l'ancien appartement de l'empereur Napoléon III (règne 1852-70) au Louvre. L'appareil photo a été installé la nuit dans ces appartements luxueux doucement éclairés, et orienté vers des miroirs. Ces miroirs reflétent l'intérieur des pièces, la cour du Louvre, l'éclairage public, les sculptures des façades. Dans cette cour se trouvait naguère un quartier d'habitation : Le Carrousel. Ce quartier a été complètement rasé en 1850. Aujourd'hui, cette cour monumentale n'est occupée que par les caisses d'un des plus grands musées du monde, qui se trouvent sous la pyramide transparente de l'architecte Pei Ieoh Ming. Grâce à un positionnement parfaitement nivellé de l'appareil photo, ont pu être composé des vues qui reflètent, superposent et fusionnent les façades luxueuses du palais et leur sculptures monumentales, les intérieurs impériaux, les éclairages nocturnes de Paris et le vide de la cour intérieure. La question du pouvoir absolu, de sa mise en scène, de ses sacrifices, de sa transformation selon les époques, mais aussi de son isolement artificielle et de sa perennité, est posée dans ces oeuvres.

Transparences I (Triptyques, 2003-2005)

Cet ensemble d’oeuvres était crée entre printemps 2003 et été 2005. Les prises de vue ont été effectuées dans les salles de la sculpture grecque au Musée du Louvre à Paris, ainsi qu’au Pergamonmuseum Berlin et au British Museum de Londres. Il s’agit d’un travail avec des moyens respectifs à la photographie : mise au point, profondeur de champs, structure de pixel et grain photographique, distance du spectateur, illusion de l’espace et sa déconstruction vers l’abstraction. Les TRANSPARENCES ne sont pas des superpositions, mais des photographies à travers vitrines et miroirs. Ils ont ensuite été colorés et déformés légèrement. La transmission (figurines en terre de l‘Antiquité) se heurtent au contemporain (vitrines de présentation), ainsi que de l’interprétation de l’Antiquité (façades néoclassiques, plafonds baroques). Des confrontations ont lieu : Surface/profondeur de l‘espace, intérieur/extérieur, géométrie/anthropomorphe, espace/volume/ corps, statique/mouvement, matière morte/corps de visiteurs de Musée et leurs multiples réflexes. L’espace et le corps subissent un éclatement et une multiplication, des interpénétrations, des superpositions, des traversées. Comment choisi l’œil? Les pièces exposées n’ont plus la même signification et importance qu’a l’époque de leur création. Elles subissent une transformation et une nouvelle compréhension à chaque époque. La figure humaine apparaît dans les TRANSPARENCES en mouvement, à des endroits spécifiques, incomplet, indirect, en forme de reflets. La présence du corps humain dans le musée nous ramène à l’immédiat du regard qu’il porte sur les pièces exposées, la brièveté de son regard et de son passage. Son regard se transforma, il ne va plus jamais revoir la même chose de la même manière. L’œuvre transforma sa perception.

Empire Film-Stills (2003-2004)

L’ensemble des oeuvres "Empire (Film Stills)" date de 2003-2004. Ces oeuvres ont été créées à Paris. L’ensemble se compose de 12 photographies dans un format horizontal identique de 60 x 85 cm. Il s’agit de photographies de documents cinématographiques projetés au sol sur le Paris des Expositions Universelles, déformées par l’angle de prise de vue. Une durée d’exposition prolongée permet une superposition des images du film qui défilent devant l’objectif. Le mouvement est traduit par la superposition des états de l’action. C’est un travail où domine l’idée de superposition de trois moments historiques de l'image : l'image argentique, l'image vidéo analogique et l'image numérique ; chaque âge nouveau dénaturant le précédent. Cela m'a conduit à rechercher les plus petits accidents numériques pouvant survenir dans de telles images, que j’appelle les secrets du support. Ces dysfonctionnements de pixellisation apparaissent sur une ou plusieurs lignes horizontales ou verticales, ou encore, sur toute une zone. A ce moment-là, cette zone de l’image semble alors désynchronisée par rapport au reste de l'image, ou "gelée"... Le procédé numérique peut donner l'impression d'être meilleur, mais en fait, assez sournoisement lorsque le travail de numérisation est fait de façon peu soignée, c'est lui qui dégrade l'image analogique. En opposition, les formes géométriques à la netteté très contemporaine couvrent en partie les images cinématographiques. Ces zones schématisent les formes que l’on retrouve dans les fouilles archéologiques, où l’on procède par fossé géométrique révélant d’abord murs et fondations antiques avant de dévoiler des fragments. Ces zones blanches ou vierges, où l’image manque, sont aussi le prolongement de mon travail sur l'interstice, l'intervalle et l’invisible. Ces zones sont dérangeantes car trop franches par rapport au travail de grignotage sournois du numérique.


1999-2003

Racines (2003)

La série Racines date de 2003. Elle se compose de 38 oeuvres photographiques de format 68 x 91 cm et d'une vingtaine de format 42 x 56 cm. Ce sont des images d'une grande dynamique. Le travail porte sur des interrogations concernant le mouvement et sa perception. C'est également un regard sur la nature dans un environnement hautement urbanisé, son adaptation et sa transformation, sa place donnée par l'homme de la ville. Le point de départ pour cet ensemble de photographies était un platane dans le centre de Paris qui souffre d'une malformation et dont les racines foisonnent d'une manière chaotique, presque panique. Les photos ont été prises pendant la nuit, en mouvement, avec de la lumière artificielle et des temps d'ouverture prolongés. Les œuvres sont présentées en qualité "brilliant", marouflées sur aluminium et non encadrées. Cette présentation luxueuse renforce la question de la distance entre les réalités d'un monde et son image détournée et "mondaine", commercialisée. Un phénomène du commerce et de la mode qui infecte peu à peu l'art et transforme le marché de l'art.

Colloïdes (2002)

Ce petit groupe de photographies date de 2002 et a vu le jour à Berlin. C'est un travail sur la nature de la photo non-chimique, numérique donc, c'est à dire sur le pixel. Des images ont été traitées, agrandies et re-photographiées de la projection de l'image de l'écran, renforcant donc leur structure numérique.

Street Beauty in Amritsar (2001-2002)

L‘ensemble « Street-Beauty in Amritsar » (2000-2001) traite des pensées concernant le phénomène de la beauté, dont les idéaux et les perceptions n’ont cessé de se transformer à travers les cultures et les époques des hommes pour finir par devenir une marchandise et une stratégie de vente. Les œuvres de « Street-Beauty in Amritsar » sont réalisées à partir d’extraits photographiés de sculptures d’art indien provenant des collections européennes. Il s’agit de sculptures des périodes classiques de l’Histoire indienne que sont les époques Maurya (de -321 à +185) et Gupta (de +320 à +535).

Objets manqués (2000-2001)

Les "Objets manqués" constituent un projet photographique expérimental. Tous les œuvres sont composés de sept photographies alignées horizontalement. Ces polyptyques datent des années 2000 et 2001. Il s'agit d'ensembles de photographies de détails qui ont pour sujet des extraits d'objets ou de lieux de notre quotidien, qui ne sont habituellement pas mis en valeur. Ces objets paraissent mal photographies et mal cardés, comme si on avait fixé l'objectif de l'appareil photo sur un objet finalement absent de l'image ou non visible sur la photographie.


Autres oeuvres photographiques

Continuité perceptive (2006)

Ces polyptyques de petits formats sont des photographiques en trois couleurs. Ils datent de l'automne 2006. Les prises de vue ont été effectuées dans un escalier spectaculaire du Musée du Louvre à Paris. La position de la caméra et le montage des éléments des polyptyques sont déterminents. Le choix des couleurs donne un aspect très peu naturel à l'image et les perspectives inhabituelles modifient la perception de l'espace.

Les offrandes de l'ombre (2006)

La série photographique «Offrandes de l'Ombre» a été composé à Paris pendant l'été 2006. Il s'agit de polyptyques de cinq éléments de format miniature alignés et encadrés à l'horizontale. Un monde numérique de figures angoissantes et mystérieuses, bizarrement figuratifs sortent par une lumière stérile et artificielle de l'obscurité. Il nait un monde d'apparitions d'une réalitié imaginaire. La phantasie de spéctateur est rappelé étant un élément essentiel de l'oeuvre.

Schleierraum (2004)

Les oeuvres «Schleierraum» ont été crées en 2004 dans les immenses espaces du Grand Palais à Paris (1897-1900) qui se trouvait à cette époque en pleine rénovation. Une construction de prestige concue comme provisoire était réalisé sur un fond sableux de l'estuaire du ruisseaux de Ménilmontant au bord de la Seine et a fini par etre conservé après la fin de l'exposition universelle. Un siècle plus tard des mesures massives ont dû être entreprises pour sauver cette contruction démesuré (72'000 m2 de surface utile) dans le futur. Ses oeuvres photographiques posent des questions d'après la perennité et l'idée d'éternel d'une société angoissé et hésitante qui préfère conserver même des monuments provisoires à l'infini plutôt que d'avoir le courage d'inventer et d'aller de l'avant. L'appareil photo était installé derrière de filets de sécurité et de protection du chantier et a photographié à travers ces tissus l'interieur des espaces gigantesques. Le profondeur extreme de l'espace photographié, ainsi que la structure geometrique des tissus se rencontrerent et fusionnent dans l'objectif de la caméra. Des structures apparaissent grace à cette rencontre entre la photographie numérique et les structures des filets et tissus ; une transformation de l'espce même semble se réaliser.


Vidéos et Films

Shutdown-Filmprojekt Münster

Le Silence citadin

Du travail de nombreuses années sur la conception d'œuvres excluant une perception instantanée (peintures en polyptyques, concepts pour montage et parties absentes ou non-visibles sur l'œuvre) est né un premier film vidéo expérimental : "Le Silence citadin - Réflexions esthétiques sur la vie urbaine". Il s'agit là avant tout d'un travail de montage et de confrontation de plans et séquences, un travail sur la matière et de proportions.
Le tournage a eu lieu à Asnières-sur-Seine et à Paris dans le 20e arrondissement entre 1999 et 2000, en extérieur la nuit et dans des intérieurs modernes, avec quatorze jeune femmes de trois continents qui dévoilent leurs parties les plus intimes, que le spectateur cofondera avec d'autres éléments visuels du film. Le montage a été effectué à Bâle. La musique est de Luigi Nono et a dominé le travail de montage. Le film est d'une durée de 12,5 minutes.

Remerciements à Theo Grob, Daniela Hager, Emmanuel Siety et les responsables de la salle de montage de l'Ecole des Beaux Arts de Bâle.
Un grand merci aux participantes Karen Bellanger, Kermaan Satha, Henriette Buegger, ainsi qu'à Yasmeen, Céline, les deux Magali, Catherine, la belle Fatou, Colette, Séverine, Camilla, Marie-Françoise, Florence, Sina, Yabila et Idnaya.