2021-
Norrsken (Stockholm, 2022)
La série photographique "Norrsken" (Lumière boréale) a été créé à Stockholm en 2022. Dans l'ambiance étrange d'un crépuscule nordique, la collection de navires historiques du Musée naval est soudainement apparue quelque peu menaçante. Selon le point de vue, l'éclairage artificiel avec des tubes de néon crée des formes et des volumes anguleux, leur spatialité contredit les objets exposés et leur agencement. Je me suis de plus en plus concentré sur ces luminaires, qui au début étaient à peine perceptibles, mais qui donnaient maintenant à la salle de nouvelles formes, de nouveaux volumes et un nouveau rythme. Des photographies précises qui jouent avec la profondeur de champ modifient la perception du concept original d'exposition historique. Les maquettes de bateaux, mâts et cordages sont désormais devenus des constructions qui semblent relier les tubes néons.
La coloration bleue des photographies change la perspective du spectateur. Les images montrent maintenant une image différente de la réalité, une image qui n'est normalement pas perçue par le spectateur. Notre regard es désormais modifié. Un rectangle blanc qui a été découpé nous introduit dans l'image, mais nous emmène finalement dans la planéité. On se demande ce qui est invisible, ce qui nous est caché et pourquoi.
Sommereis (2021)
2018-2020
Turning Point (2020)
"Turning Point" de Tristan Rain sont des photographies qui ont été réalisés par une caméra qui effectuait une rotation autour de son propre axe. Elle photographiait un salon moderne dans une prise-de-vue avec une exposition prolongée. Les images ressemblent à un tourbillon de lumière et montrent des compositions surprenantes d'un grand dynamisme. Crée durant la première semaine du confinement de la population (épidémie du Coronavirus chinois) dans un Paris vide, silencieux, inactif. Chacun tourne dans son appartement, se réinvente son environnement, s’occupe de soi-même, affronte parfois une ennuie inconnu qui libère chez tant de gens une nouvelle créativité. Le monde change radicalement, et ça commence chez chacun…
2013-2018
Minor Step (2018)
Les photographies "Minor Step" ont été créées en mai 2018 à partir de photographies manipulées de projections de films amateurs historiques du métro parisien. Ce sont des images de ce que l'on peut voir, reconnaitre, mais aussi de ce que l'on ne peut que deviner et ce qui restera invisible. Le titre de ces œuvres indique une référence à la musique.
Brouillemitch (2018)
Canadian Window (2016)
Ces compositions photographiques ne sont pas réalisées avec un appareil photo professionnel, mais avec un qui a permit la production virtuelle de millions de mauvaises photographies faites par des amateurs durant ces dernières années : un téléphone mobile. Les images semblent abstraites, mais nous croyons reconnaître des objets. En fait, ce sont des photos de petits morceaux de matières divers, de bouts de saleté, de poussière, d'aluminium et de papier dans une construction de fenêtre, et qui ont pu être être photographiés à travers des fissures et des crevasses. On y découvre des objets sans valeur qui se trouvent dans un lieu presque invisible d'une très élégante et prestigieuse maison de ville de Paris et semblent mener une vie qui leur est propre.
Swedish Night (Hässelby-Terrace) (Stockholm, 2015)
Cette série de photographies à la limite du visible rappelle les peintures de 1995 "Portraits latentes". L'œil du spectateur doit s'habituer à la faible luminosité et le manque de contrastes de ces œuvres. Après avoir habitué&s ses yeux il semble distinguer des paysages. Mais il reconnaît également des structures textiles et il se demande ce que montre réellement ces photographies et quelle est l’échelle : est-ce que ce sont des paysages scandinaves? Ou des miniatures? Ces images montrent en effet des tissus qui ont été photographiés avec de longues expositions au cours d'une nuit d'été en Suède.
Transparences IV (2014)
"Transparences IV" représentent le quatrième chapitre de la série Transparence. Les photographies ont été prises à travers des verres et de vitrines. Un positionnement précis de la caméra a permis la création de compositions complexes avec un accent sur la verticale. Moins complexe que la série I et II, mais plus dense que le groupe de Londres "Transparences III", ces œuvres ont été réalisées au Louvre à Paris dans le département de l'art islamique.
Les Bandes du Port (Granville, 2014)
« Les bandes du Port » ont été réalisés en 2014 à Granville (Normandie). Ce sont des photographies coloriés de déchets de navires qui étaient disposés dans le port de Granville. Un œil attentif trouve des compositions et l'espace entre les bandes synthétiques superposées multiples crée des lieux de tension insoupçonnés.
Anaphore (2013)
La série "Anaphore" a été créé durant l'été et l'automne 2013. La caméra a suivi un déplacement préparé et a effectué des prises de vue à longue exposition sur certaines parties de son trajectoire autour d'un objet de la vie. Il s'agit de réflexions et de questionnements par rapport au temps, à l'espace, au mouvement et à la transformation, la multiplicité du regard.
Une Anaphore en poésie et en rhétorique est la reprise ou répétition d'un mot ou d'une série de mots au début des phrases.
2007-2012
Réjouissances (2013)
"Réjouissances" a créé en avril et mai 2013. Composé d'une série d'enregistrements photographiques des séquences de films qui, après avoir subi une compression extrême, ont été projetés dans le coin d'une pièce. Ces images en mouvement et en constante évolution inclut un facteur temps. l'espace et les figures semblent incompréhensibles, leur lisibilité s'effondre et des structures parasites dominent, ce qui se traduit dans des compositions qui sont dominés par les caractéristiques (et les limites) des médias numériques.
Dans ces compositions non figuratives ici et là apparaissent des fragments des visages et de corps. Des personnes célèbrent, se réjouissent, s'amusent. Mais le spectateur ne connaît pas le contexte de ces éclats de joie et ces gestes semblent vides et sans signification, ils se dissolvent dans le néant.
Ostentation (2013)
"Ostentation" ont été créées en Avril et Mai 2013. "Ostentation" sont des images de l'expression de soi dans un monde égoïste et hyperconcurrenciel. Il y a des photos de personnes qui se mettent au centre, qui attirent l'attention sur eux. Ils restent sans communication, anonyme et inconnu du spectateur. Comme images des médias numériques, ils sont perturbés par des structures de pixels, érodés, mutilés.
Way out (2013)
"Way Out" a été créée en 2013 en même temps que le groupe "Street Scenes» et utilise des images historiques du premier métro de Paris en 1900. Ce sont des images animées d'un nouvel espace de vie en sous-sol. Ce sont des images dynamiques de mouvement qui fusionnent pour former des images nouvelles. Ils montrent les endroits d'un nouveau dynamisme : des wagons de métro, des escaliers du métro et des sorties du métro. Un nouveau site a été découvert dans le métro, une nouvelle façon d'apprendre à se déplacer, un nouveau taux a été connu. Et certainement aussi de l'angoisse.
Street Scenes (2013)
Similaires de la série "Empire Film Stills" ces œuvres résultent de projections de films historiques qui ont été photographié avec des temps d'exposition prolongés. Ce sont des images énigmatiques de superpositions d'images et de mouvements décomposés de scènes de rue d'une époque résolue. Mouvement, vitesse, flou, superpositions et transparences donnent à voir des images mystérieuses d'un quotidien du passé.
Transparences III (London, 2012)
Around the Corner (2012)
Containment (2011)
Quatre Paysages (2010)
A Majority of One (2010)
Trance in Scandinavia (Stockholm, 2009-2010)
Hunt down (2009)
Empereurs (2009)
Pirates (2007)
2006-2007
Portraits (2006-2008)
Sabotage / Le Regard dévoré (2007)
Purgatoire / Crime Scene (2007)
Torching (2006)
2003-2005
Underwater (Leipzig, 2005)
Transparences II (Paris, London, Berlin, 2005)
Cénotaphe (2005)
Empires (2004)
Transparences I (Triptyques, 2003-2005)
Empire Film-Stills (2003-2004)
1999-2003
Racines (2003)
Colloïdes (2002)
Street Beauty in Amritsar (2001-2002)
Objets manqués (2000-2001)
Autres oeuvres photographiques
Continuité perceptive (2006)
Les offrandes de l'ombre (2006)
Schleierraum (2004)
Vidéos et Films
Le Silence citadin
Du travail de nombreuses années sur la conception d'œuvres excluant une perception instantanée (peintures en polyptyques, concepts pour montage et parties absentes ou non-visibles sur l'œuvre) est né un premier film vidéo expérimental : "Le Silence citadin - Réflexions esthétiques sur la vie urbaine". Il s'agit là avant tout d'un travail de montage et de confrontation de plans et séquences, un travail sur la matière et de proportions.
Le tournage a eu lieu à Asnières-sur-Seine et à Paris dans le 20e arrondissement entre 1999 et 2000, en extérieur la nuit et dans des intérieurs modernes, avec quatorze jeune femmes de trois continents qui dévoilent leurs parties les plus intimes, que le spectateur cofondera avec d'autres éléments visuels du film. Le montage a été effectué à Bâle. La musique est de Luigi Nono et a dominé le travail de montage. Le film est d'une durée de 12,5 minutes.
Remerciements à Theo Grob, Daniela Hager, Emmanuel Siety et les responsables de la salle de montage de l'Ecole des Beaux Arts de Bâle.
Un grand merci aux participantes Karen Bellanger, Kermaan Satha, Henriette Buegger, ainsi qu'à Yasmeen, Céline, les deux Magali, Catherine, la belle Fatou, Colette, Séverine, Camilla, Marie-Françoise, Florence, Sina, Yabila et Idnaya.